Médecines complémentaires.Point de vue de science

Ces dernières années, les médecines complémentaires ont gagné en importance dans le monde occidental. Les offres et possibilités de traitements médicaux différents ont augmenté et amené non seulement les patients mais aussi les médecins, thérapeutes, assureurs et autorités à se confronter à cette alternative à la médecine classique. En effet, les possibilités des médecines complémentaires sont très nombreuses : homéopathie, hypnose, acupuncture, réflexologie, massages et autres font désormais partie du catalogue de traitements des maladies. Dans le but d'analyser le phénomène des médecines complémentaires et de leurs rapports avec la médecine conventionnelle, le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNRS) a lancé en 1990 un Programme national de recherche 'Médecines complémentaires' (PNR 34). Trois priorités étaient posées : l'analyse des raisons conduisant à l'expansion des médecines complémentaires en Suisse, leur importance socio-économique et la recherche de méthodes permettant d'analyser leur efficacité pratique. Autre question importante abordée : ces thérapies sont-elles réellement complémentaires ou sont-elles un supplément et peuvent-elles remplacer les services de la médecine classique ? Dans ce contexte, il a fallu prendre également en considération les impacts sur les coûts de la santé publique et les effets de telles offres sur la perception subjective de la santé. Sera-t-il possible de jeter un pont entre la médecine classique et les thérapies complémentaires ? Cet ouvrage rend compte des recherches menées dans le cadre du PNR 34, des méthodes et des résultats obtenus et des publications parues.